METHODE DE DISSERTATION
I/ LE SUJET
Il doit être pris en compte dans son entiereté, il faut traiter tout le sujet et rien que le sujet.
Le hors sujet le plus fréquent consiste à traiter plus que le sujet, à séparer les termes du sujet pour les traiter à part. Ex : si le sujet est « la politique est-elle un art ? » il est hors sujet de faire un plan du type : 1) la politique, 2) L’art.
Il faut au contraire montrer que l’on a compris la question.
II/ LE DEBUT D’ELABORATION ( au brouillon)
A) Objectif du travail au brouillon
Le but est de parvenir à faire deux parties.
La tendance la plus fréquente lorsqu’on a affaire à une question fermée, c’est de répondre par oui et par non. Il faut éviter, le risque est trop grand de parvenir à une contradiction.
La forme plus élégante est de considérer un « certes » et un « cependant ». C'est-à-dire d’accorder une chance à une réponse positive ou négative et de voir si un autre aspect ne peut pas être envisagé. Par exemple lorsqu’on me demande si on peut être libre et obéir aux lois, je vais considérer dans quelle mesure l’obéissance et la liberté ne sont pas compatibles et dans quelle mesure elle le sont.
B) Moyens de parvenir à l’objectif
Plusieurs outils sont à utiliser :
1) Apports annexes
- Réponse naïve
- Mes connaissances (on peut noter au brouillon quelques notes de cours ou citations qu’on pense pouvoir être utiles)
- Des exemples : ils sont très importants, ils permettent souvent d’envisager des cas. Si on me demande « faut-il préférer une injustice à un désordre ? » par exemple, j’envisagerai des types de désordre (une guerre civile, une émeute, une manifestation etc.) et un type d’injustice : (refuser une éléction démocratique, priver de liberté un individu ou un groupe etc.)
2) Analyse du sujet
a) La relation entre les termes
- La Possibilité Se divise souvent en « Est-il possible » de et « Doit-on »
- La condition, nécessaire ou suffisante. :
La nécessaire est du type : Faut-il A pour B ?
La suffisante suppose la condition nécessaire.
b) L’analyse des termes
C’est souvent elle qui me permet de déterminer les parties. Il suffit souvent de montrer que l’on obtient des réponses différentes en fonction des différents sens d’un terme.
III/ CONSTRUIRE LE PLAN
Le plan doit avoir plusieurs parties et plusieurs sous parties si possible.
Il faut essayer du moins profond au plus profond. Ménager des transitions logiques.
Chaque paragraphe doit être construit de la même façon : Il faut
- Une tentative de réponse à la question. Sous forme de question ou d’affirmation.
- Un ou deux arguments : on justifie son affirmation, ou on examine la question. Il faut démontrer.
- Un exemple
- Conclusion partielle : doit répondre à la question posée en début de paragraphe, et à la question sujet.
Ensuite il faut une transition. Consiste à montrer qu’il y a un aspect du sujet qui n’a pas été considéré.
IV LA REDACTION
A) L’introduction
- Il faut montrer que la question se pose. Le mieux est de relever un paradoxe interne au sujet.
(Si on n’y parvient pas, on peut essayer de définir les termes, au moins de montrer qu’ils peuvent avoir plusieurs sens.)
- Il faut ensuite poser le problème : montrer qu’il y a deux façon principales de considérer le sujet.
- Présenter le plan
B) Le développement
Il faut une idée par paragraphe et un paragraphe par idée.
Il faut séparer les paragraphes.
Dans la rédaction, il faut privilégier la clarté.
Pour les démonstrations, ce qui doit présider c’est la logique.
En ce qui concerne les exemples. Il faut toujours aller de l’idée à l’exemple et montrer le rapport de l’exemple à l’idée.
Pour les citations : leur apport est appréciable, mais il faut éviter de vouloir caser une citation à tout prix.
C) La conclusion
Doit répondre à la question posée.
Reprend les conclusions partielles
La conclusion (comme l’introduction) doit être rédigée au brouillon.