L’INCONSCIENT

 



 

INTRO
Plusieurs conceptions possibles de l'inconscient:

 

- Une grande partie de ma vie intérieure que j'ignorerais pour diverses raisons

 

- pas conscience des battements du cœur

 

Inconscient qui pose plus de problèmes lorsqu’il s’agit de ce que je ressens de ma vie psychique.
Colère désir peur. Connaissance et conscience de leur présence, mais ignorance de causes.
Comparaison Freud monarque ou Iceberg.

 

" Tu te comportes comme un souverain absolu, qui se contente des renseignements que lui apporte les hauts fonctionnaires de sa cour, et qui ne descend jamais dans la rue pour écouter la voix du peuple"

Une difficulté de la psychanalyse

 

 

 

I/ THEORIE PSYCHANALYTIQUE

A) Le modèle scientifique apparent

1) Origine médicale Freud = médecin.
Référence à une méthode, des expériences. Origine des observations:  Histoire hypnose Charcot Breuer jeune fille troubles oculaire (Anna O) relaté dans les études sur l'hystérie.
 
2) Élaboration de loi à partir d’une hypothèse
Phobies, troubles hystériques ont origine dans passé inconscient.
Loi « dès que l'inconscient redevient conscient, l'état mental s'améliore. » faits.
L'hypothèse part des faits:
- But: étayer cette hypothèse répondre à la question: « pourquoi ne sommes-nous pas conscients de tous nos actes psychiques ? »

B) Etude du psychisme

1 Analyse
plusieurs instances: le ça la représentation de la réalité et le surmoi. Surmoi manifeste  : homosexualité et inceste (distinguer morale) (-) surtout expérience Milgram ( Université Yale 1950)" Le pauvre moi (..) a à servir trois maîtres et s'efforce de mettre de l'harmonie dans leurs exigences" Freud Nouvelles conférences de psychanalyse (1933) .
Expérience de Milgram 

 

 2) Origine.
Le ça originel, R, contact entre ça et réalité (cf. synthèse)
Centre sur Le surmoi:
Histoire d'Œdipe, solution au problème amour haine père. "la mère c'est ce qu'il voudrait avoir, le père ce qu'il voudrait être"

Electre pour femmes (Jung) Critique par Fromm : complexe d’infériorité masculin parce qu’incapacité à enfanter => volonté de domination sur femme
le complexe de castration est la structure qui permet de résoudre le complexe d'Œdipe pour le garçon, elle est ce qui inaugure ce complexe chez la fille " Les petits garçons ne mettent pas en doute que toutes les personnes qu'ils rencontrent ont un appareil génital semblable au leur : il ne leur est donc pas possible de concilier l'absence de cet organe avec l'idée qu'il se font d'autrui"  Freud 3 essais sur la théorie sexuelle (1905) 
 
3) conséquences

 

Intervention clandestine des pulsions cf. Psychopathologie de la vie quotidienne, lapsus actes manqués

 

Conflit
- Réalité et ça > surmoi => Culpabilité névrose.
- Surmoi et réalité > ça => Complexe d'infériorité.
- Surmoi et ça > Réalité => Délire psychotique. Ex de Schreber.

Le refoulement
cf. introduction à la psychanalyse (1915- 1917) p. 276 (Allégorie de l’antichambre)
Cependant l'instance refoulée ne va pas disparaître: manifestation " clandestine " dans actes manqués, lapsus, rêve, obsession ou même délire.

- Possibilité d'installation d'une névrose : par exemple le refoulement d'une pulsion sexuelle interdite peut se transformer en jalousie pathologique : je ne supporte pas de désirer ce que je désire, tu es coupable d'un désir interdit. (Exemple donné par Freud dans l'introduction à la psychanalyse 1916).
=> La psy implique plus qu’une théorie, mais une thérapeutique, qui ne consiste pas à satisfaire ses désirs, ce qui serait une perversion (pour Freud), mais à accepter la frustration.
 
II METHODE

Retrouver une origine pour articuler un discours, donner du sens pour permettre de remplacer l’absurdité de la souffrance par une cohérence.

A) Interrogation consciente
- Non omission: association d'idées. C'est à l'analyste de déterminer l'importance du discours et surtout de ce qui est mis en rapport dans un discours.
- Attention prêtés aux: Lapsus, actes manqués
- Résistances

B) Le rêve
Le rêve = la voie royale de l'exploration de l'inconscient.
- Gardien du sommeil. => Éviction des perturbations externes et internes, désirs
- Démonstration par les rêves d'enfant.
Satisfaction des désirs => neutralisation de la tension psychique correspondante.
- objection: Les rêves d'adulte présentent rarement le une réalisation nette des désirs.
Solution: Une tension psychique correspondant au heurt du Surmoi représenterait également un danger pour le sommeil. => Symbole = > interprétation des rêves.
Le rêve procède par condensation: le symbole est surdéterminé.

 

Problème des cauchemars, théorie remise en cause à partir de Au-delà du principe de plaisir après-guerre

 

Un élément important : Le transfert.
Reconduction du conflit primordial dû au surmoi sur relation avec psy.

III) EXTENSION ET CRITIQUE

A) Extension

1 ) l'art
L'artiste « douloureusement senti le passage du principe de plaisir au principe de réalité. Réalité » = lieu d'insatisfaction, opposition à réalisation des désirs. Recours à une satisfaction imaginaire projection dans des formes imaginaire de ce qu'il ne pouvait accomplir dans la réalité. Ex. Toulouse Lautrec et Utrillo.
Même chose chez le Névropathe.
Différence 1: l'artiste exprime des complexes universels ( cf. Shakespeare ou Sophocle )
Différence 2: Chez l'artiste les désir ont une échappatoire et retrouvent la cohérence symbolique d'une possession d'un matériau (on peut dire que pour Baudelaire un problème psychanalytique se trouvait transformé en un problème prosodique. La solution de l'un amenait la neutralisation de l'autre.)

2) La religion.

 

a) critique de l’origine

« Dieu n’est qu’un père plus puissant » 3 stades de la maturité 3 âges de l’humanité

 

b) conséquences : accélérateur du surmoi.

 


B) Critique
1) interne

 

L’affirmation par Freud d’une découverte personnelle de la notion d’inconscient : déjà envisagée par Nietzsche, Marx, Janet etc.

 

La considération d’une phylogénétique, (meurtre du père et horde primitive dans totem et tabou par exemple), d’une existence anhistorique et universelle des complexes (Œdipe). Considération possible opposée d’une relativité sociale et historique des complexes.

Le primat du théorique sur l’expérience clinique.

 

 

2) Externe

 

La non scientificité. Freud propose une interprétation, qui cherche le sens, pas une explication qui donne la cause.

Critère de falsifiabilité Popperien non respecté.

Les affirmations métaphysiques, sur inexistence de la liberté ou de Dieu, pas interrogées.

 

La négation de la possibilité de la réflexion honnête, tendance à généraliser la prise en compte de l’autre comme un objet.

 

Le mépris parfois du sujet lui-même considéré comme le simple objet de mécanismes ( légitime lors de l’enquête ) et non comme le sujet de sa propre pensée.

 


3) Différentes sortes de psychanalyse

 

Centrer sur la distinction entre expliquer et comprendre : on explique par les causes, et on comprend des motivations ( c’est pour cela qu’on peut comprendre quelqu’un) par une interprétation qui permet à l’individu de surmonter son malaise.

 





L’hypothèse d’un inconscient dynamique est donc recevable: Elle offre une compréhension à certains phénomènes qui restaient auparavant inaccessible à la pensée, comme le rêve ou la maladie mentale.
La psychanalyse qui en propose l’étude a permis de fonder une thérapeutique.
Cependant le statut de la psychanalyse reste discutable, discipline d’interprétation elle ne se livre pas à la critique du réel à laquelle se confronte les sciences. Irréfutable, au sens que Popper donne à ce terme, elle ne peut se déclarer scientifique. 
Appliquée à repérer les déterminismes possibles elle n’est pas non plus toujours apte à proposer un modèle d’action, à affronter une responsabilité ou à aborder une pensée avec le respect qui lui est due. En ce sens l’hypothèse de l’inconscient est un outil pour expliquer, elle ne constitue pas une sagesse. Cependant la psychanalyse demeure compatible avec un objectif de sagesse, dans la mesure où elle demeure une discipline qui propose, sans l' imposer, une interprétation de notre histoire affective, sans la considérer obligatoirement comme une détermination de notre existence.