PRESENTATION DE LA
PHILOSOPHIE

(Résumé)




 

Etymologie



- Opposer amour de sagesse à sagesse. Amour de sagesse => dynamisme, quête-
Analyse sagesse : 2 aspects Action 
Action, philosophie morale et pratique. Cf. Stoïciens ou épicuriens.
Abordé dans savoir Cf. Descartes : «
 par la sagesse on n'entend pas seulement la prudence dans les affaires, mais une parfaite connaissance de toutes les choses que l'homme peut savoir »

  Savoir , Science. Proximité voire fusion antérieure entre science et philo.
  Recherche du contraire de la connaissance : ignorance.
  Cf. Socrate : « Je sais que je ne sais rien. » Il faut préférer la
conscience de l’ignorance à l’illusion de la possession d'une certitude. “croire savoir ce qu'on ne sait pas, voici donc
l'ignorance qui cause des maux, l'ignorance coupable "
  Alcibiade 118b.

Illustration sonore possible texte "ignorance et savoir" 

http://www.philo5.com/Les%20philosophes%20Textes/Socrate_N'aRienEcritMais.htm#_ftn8  Analyse des types d’opinion

 

- Étude du rapport avec notion contraire => Analyse du rapport entre opinion et Phi.

-  Étude du rapport avec notion proche: savoir et science

 
I/ OPINION ET PHILOSOPHIE


A) Proximité et opposition

 

 proximité
L’opinion n’a pas un rapport avec toute connaissance. - Omniprésence des préoccupations philosophiques dans l’opinion:
  - Rapport entre le sens commun et la philosophie.

Considère liberté ou nature par exemple, mais considère que le problème ne se pose pas, que le sens commun peut répondre

 Opposition:
  - la philosophie = étonnement cf. Socrate dans Théétète «  la philosophie est fille de l'étonnement ».
Le sens commun ne s'étonne de rien
- Philosophie = questionnement.
L'opinion ne " se pose pas de question #   la philosophie cherche ce que sont les choses. Le questionnement moyen de connaissance, et un moyen pédagogique.

               Illustration par l’ exemple :
  - Socrate questionne sur ce qu'est la vertu dans  
Ménon 

 

- Ménon : la vertu d’un homme : administrer des affaires publiques, faire du bien à ses amis, du mal à ses ennemis. La vertu d’une femme : gouverner la maison, être soumise à son mari (72a)
- Socrate répond je demande une vertu et on me donne un essaim.
- Ménon (73d) : La capacité de commander aux hommes. Socrate montre que ce n’est ni la vertu d’un enfant, ni celle d’un esclave.
- Ménon : la vertu consiste « à se plaire aux belles choses et à pouvoir se les procurer » (77c)
  - Socrate : se procurer de l’or ou de l’argent, qui sont des bonnes choses, de façon injuste ne correspond en rien à la vertu.
  C’est un exemple de l’ironie Socratique.
  Dans La république Socrate demande à Polémarque ce qu’est la justice. Ce dernier répond que c’est « faire du bien à ses amis et faire du mal à ses ennemis ». République I,, I,[334b]
  Socrate : « Ce n’est pas l’œuvre de l’homme juste que de nuire, ni à son ami ni à quiconque, mais c’est au contraire, l’œuvre de l’homme injuste » République I,  335d


 

 Analyse de l'exemple:

 

Erreur de Ménon :
 - Rapidité de la réponse.

 - S'en tenir uniquement à l'exemple, confondre un exemple de vertu avec la définition Dire ce qu'est une chose c'est définir
  En extension:

 En compréhension éviter la confusion, par exemple entre le courage et la ténacité
  - Méthode de Socrate
L'enseignement de Socrate pas transmission de savoir mais invitation à réflexion « accoucheur d’âme ».

D'ailleurs très souvent il s'agit moins d'apprendre quelque chose de neuf que d'accépter des vérités que l'on connaît déjà.

 Illustration sonore possible : Pourquoi nul n'est plus sage que Socrate 

http://www.philo5.com/Les%20philosophes%20Textes/Socrate_N'aRienEcritMais.htm#_ftn8

 

 

B /La philosophique comme entreprise de réflexion


Exploitation du caractère métaphorique de la réflexion

 Revenir sur l’évident, différence entre moralisateur et moraliste
Nietzsche: " Le grand credo de l'opinion c'est la valeur en soi des valeurs. "  - Faire de la philosophie c'est effectuer un acte , ce proposer une tâche qui ne peut se déléguer
«  On ne peut apprendre la philosophie, on ne peut qu'apprendre à philosopher ». Kant
  - Grande spécificité de la philosophie : ne constitue pas ensemble de théories constituées, il peut y avoir des démarches différentes

 - Extension, non réservé aux philosophes
de métier, tout individu qui réfléchit philosophe, exemple juriste.


Philosophie ecole de liberté
 
- on ne peut jamais le forcer à réfléchir. Elle est donc essentiellement r
echerche

  

Détermination du véritable contraire.- Dogmatisme, obscurantisme, fanatisme

 - Dogmatisme n'est pas toujours condamnable, lorsqu'il est la détermination de conditions, Pascal se disait à la fois "pyrrhonien, géomètre, chrétien"

 

 il disait que ces qualités  "s'accordent et se tempèrent, en doutant où il faut, en assurant où il faut, en se soumettant où l faut " Pensées XIII, 2


- L’obscurantisme en revanche rejette oute possibilité de dogmatisme autre, contrairement à un Montaigne qui se reconnaissait Catholique comme Périgourdin, l’obscurantisme comme dit Lévi Strauss dans Tristes Tropiques est « Le refus aveugle de l’autre »

 

Exemple de dogmatisme politique  péremptoire :Aujourd'hui, après la parution du capital, la conception matérialiste de l'histoire n'est plus une hypothèse mais une vérité scientifiquement démontrée." Lénine ce que sont les amis du peuple.

Exemple parallèle de dogmatisme religieux, de la même
ignorance de sa propre ignorance : le pape Pie X en 1910 :   " Dieu, peut être connu, et par conséquent aussi démontré avec certitude par la lumière naturelle de la raison au moyen des choses qui ont été faites, c’est-à-dire par les ouvrages visibles de la création, comme la cause par ses effets"

 

 - Le fanatisme ajoute la violence. Contraire à la philosophie même si des philosophies ont servi le fanatisme . " La philosophie se trahit elle même lorsqu'elle dégénère en dogmatisme, c'est à dire en un savoir mis en formule définitif, complet. Faire de la philosophie c'est être en route ; les questions en philosophie sont plus importantes que les réponses et chaque réponse devient une nouvelle question.Karl Jaspers Introduction à la philosophie.


II LA PHILOSOPHIE ET LE SAVOIR
 
  La connaissance scientifique apporte des notions plus précises et des réponses apparemment plus définitives. Elle apporte un savoir, cependant :

A) Absence de questionnement refléxif du savoir


1) Présence d’une remise en question des savoirs par eux-mêmes :


Bien qu’il existe des présupposés dans tout savoir ( sauf en philo), toute avancée scientifique correspond à un re-questionnement de certaines bases : Smith remet en question la richesse, Darwin la conception du vivant etc.

 

 

2) Pas d’interrogation du savoir sur
lui-même.


Absence d’interrogation sur

 - le statut ( un juriste ne se demande pas comment connaître)
- Les méthodes

- Les concepts

D’où phrase d’Heidegger « la science ne pense » Ce qui ne veut pas dire que les scientifiques ne pensent pas, mais lorsqu’ils le font c’est de la philosophie.

 La philosophie n’appartient à personne, toute personne qui réfléchit sur sa propre activité philosophe.

 

B )  Extension de la réflexion          
 

1) Radicalité philosophique

 Ne s’en tient pas à des questions propres à un domaine, considère non la seule description du monde, interroge le pourquoi non par les seules causes, mais par celui du sens.

 « Pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » Leibniz


Question générale : « Qu’est-ce que l’homme ? » que Kant divise en 3 :


- Que puis-je connaître ?

- Que dois-je faire ?

- Que m’est-il permis d’espérer ?

 

2) Les moyens et les fins

 

La science ne s’interroge pas sur les conséquences, ou lorsqu’elle le fait elle est dans le domaine de la philosophie, et elle le doit. Cf. Bioéthique.


III IMPORTANCE PERSONNELLE DE LA PHILOSOPHIE


A) Le bonheur ?

 

 Contribution possible. Cf. Le quadruple remède " Les dieux ne sont pas à craindre, la mort n'est pas à craindre, on peut atteindre le bonheur, la douleur est supportable" Lettre à Ménécée

cf. aussi le stoïcisme, apprendre ce qui dépend de nous et ce qui n'en dépend pas Epictète.

Cependant élément toujours hasardeux dans le bonheur, et surtout possibilité de malheur par la connaissance de vérité ou
remise en cause de certitudes « Une doctrine dont la finalité est le bonheur, ou le salut, la béatitude, peut être une religion, une sagesse. Elle n’est pas une philosophie."  Marcel Conche, Le sens de la philosophie, Encre marine



B) Autonomie

 

 Aussi ne peut-on pas dire que la philosophie n'apporte pas de réponse, encore moins dire qu'elle n'apporte rien.
  - Elle permet de saisir la complexité des problèmes: Elle ne va pas répondre par exemple de but en blanc à la question " l'homme est-il libre " avant d'avoir distingué la liberté politique, l'autonomie, l'indépendance. etc.
  La philosophie permet donc de connaître la complexité du monde et des problèmes qui assaillent l'homme et de les traiter logiquement. Elle enrichit le monde

Elle permet ainsi d'éviter certaines erreurs: On ne peut pas dire par exemple en philosophie si Dieu existe ou non mais on peut affirmer qu'il est impossible de démontrer ou son existence ou son inexistence.
  Mais elle permet aussi, lorsqu'une question n'est pas de l'ordre du connaissable, d'en comprendre la complexité et les implications ( par exemple les implications sociales du fait religieux, son rapport avec le sacré etc. )
et de choisir en connaissance de cause, de remplacer  l'irréflexion de l'opinion par la conviction réfléchie.



Conclusion

La philosophie commence donc par un rapport autre que le rapport immédiat au
monde, que la confiance. c'est cela l'étonnement.
  Elle se poursuit par un retour sur ce que l'on croyait, par une réflexion.
  Cette réflexion se mène par une remontée vers les principes, une compréhension
de tout ce qu'implique l'énoncé d'une proposition. Il existe bien une autre
recherche procédant d’une façon analogue Mais l'originalité philosophique de
cette remontée se situe surtout dans sa radicalité