COMMENTAIRE DE L'IDEE D'UNE HISTOIRE UNIVERSELLE
Intro: Kant expose la difficulté de la discipline hist. La question à se poser est celle de la méthode à employer.
2 1ères phrases : objet de l'étude: les actions ,l'histoire.
1ère difficulté: la liberté du vouloir. Why? ->
1ère phrase:
La première phrase est une affirmation que tout le reste de l'introduction va se charger de démontrer
- Affirmation: les actions humaines sont déterminées selon les lois de la nature.
- les actions humaines sont des manifestations phénoménales du vouloir humain. qu'elles soient libres ou non n'est pas le problème on ne s'intéresse qu'a ce qui peut être connu, observé à propos de ces actions
- Pas Affirmation de la liberté: ici la question de la liberté n'est pas pertinente.
Concerne le domaine Mphi qui n'est pas le domaine de ce qui est observable.
- Sans se prononcer sur ce qu'est l'homme essai de trouver des lois sur le plan phénoménal.
2ème phrase .
Discipline chargée de déterminer d'étudier les actions humaines:
l'histoire
Problème : L'obscurité de leur cause:
Ce qui fait cette obscurité: la liberté du vouloir => On ne peut déterminer why tel individu agit de telle façon.
Face à une même situation deux individus agiront de manière différente # 2 mêmes corps physiques.
- Problème : on peut trouver une loi du mouvement des choses mais comment trouver une loi pour ce qui peut dépendre d'une volonté libre?
- Réponse: les manifestations phénoménales. = Actions humaines, " dans les grandes lignes " non pas forcément ce que l'homme est mais la façon dont il apparaît.
- Si les motifs des actions humaines ne sont pas du ressort de la science, les actions elles sont observables , on peut y déceler une régularité etc.
- But : déterminer la discipline qui va se charger d'étudier les lois des actions humaines.
Objet de l'hist.? -> rapporter des manifestations.
L'hist.; ne recherche pas les causes, refus de l'histoire psychologisante, par ex. de celle qui essaie de déterminer quelle disposition d'esprit (relevant de la liberté ) pouvait avoir tel personnage historique. Cf. roman historique et obscurité des causes.
- Problème Quelle rationalité trouver dans ces manifestations?
Le seul fait de rapporter des actions ne permet pas de les comprendre .
- Comprendre = comprendre le cours des événements, pouvoir répondre à la question: Why cela est arrivé.
Impossibilité au niveau individuel: on ne peut savoir:
- Ni pourquoi tel individu a agi ("nous frappe par sa forme embrouillée ")
- Ni pourquoi tel événement s'est produit : multiplicité des causes pos. ( économie climat sociale etc.)
D'où proposition d'une autre méthode : considérer dans les grandes lignes le jeu du vouloir humain et "espérer"
( Comparaison: il est impossible de déterminer sur quelle face un dé va tomber mais pos de déterminer combien de fois sur un grande nombre de jets il va tomber sur même face)
En conséquence objet déterminé de l'étude ?
- L'ensemble de l'espèce :
Essayer de trouver à grande échelle un cours régulier => une intelligibilité, un sens aux actions humaines.
D'où le titre : "idée d'une histoire universelle
Ce qu'il faut pour une telle intelligibilité :
- 1 continuité -:
Il ne s'agit pas de comprendre l'hist. de telle société à telle époque : toujours conjectural et incomplet. Ne peut former qu'une mosaïque de connaissance, pas une intelligibilité.( Hist. Rome, Hist. Chine etc.)
-Un développement au cours régulier
-Si il y a alternance anarchique de développement et de régression l'hist. est impensable
-Selon Kant la seule chose qui permet de penser l'hist. c'est le progrès .
Conclusion sur l'objet de l'étude et la méthode :
Donner un sens à l'hist. consiste dans le fait de trouver au regard de l'ensemble des événements, , concernant l'ens; de l'espèce, les lois d'un progrès vers une plus grande perfection de l'espèce humaine. C'est cela seul qui peut donner une "raison"
RESUME /
Objet = comprendre le cours global des événements, pouvoir répondre à la question pourquoi cela est-il arrivé.
Impossible au niveau particulier de l'individu ou de l'événement
Possible peut-être au niveau de l'ensemble de l'espèce.
Condition :
- déceler une continuité
- Développement: qu'il y ait une évolution
Seule pos. de trouver un sens à l'histoire est de trouver au regard de l'ensemble des événements, concernant l'ensemble de l'espèce, les lois d'un progrès vers une plus grande perfection de l'espèce humaine.
Illustration par des exemples
Exemple des mariages.
- Le mariage dépend de la volonté libre.
=> c'est le type de l'acte indéterminable sur le plan individuel ( impos. de répondre à la question: Why x s'est marié ?.)
=> On pourrait conclure : impos. de trouver une règle qui permet de déterminer le nombre des mariages par un calcul.
Cependant existence de statistiques.
Explication de l'exemple : - Individu -> pas loi
-> ensemble -> loi.
Exemple des phénomènes atmosphériques:
A échelle réduite pas pos; de savoir avec certitude s'il va pleuvoir
Prises dans leur ensemble qu'est ce qui montre qu'elles se produisent selon des lois
constantes ?
-> Le fait qu'elles assurent ( croissance etc..)
Différence de cet exemple avec exemple 1
Dans exemple 1 seulement idée de la régularité
. Ici idée supplémentaire: Idée d'une finalité dans des événements individuellement irréguliers.
- Supposition que l'histoire humaine pourrait permettre, vue dans son ensemble , le devt de l'espèce humaine, comme les conditions atmosphériques permettent dans leur ensemble le dvt des plantes et des animaux.
Idée directrice d'un plan de la nature pour l'espèce humaine:
Les hommes et les peuples avec leur désirs réaliseraient un plan, agiraient pour une fin qu'ils ignorent comme un animal qui dévore sa proie réalise un équilibre écologique.
=> Chacun contribue au progrès de l'espèce humaine tout en suivant son propre intérêt = idée directrice de l'hist.
PROPOSITION I
LE PRINCIPE DE FINALITE
Pcipe de proposition I dépend d'un autre: La nature ne fait rien en vain.:
Pas de fonction ou d'organe qui n'ait pas d'utilité pour l'animal i.e. qui n'ait pas une fin.
Observation externe : -> Les yeux faits pour voir, les griffes pour mordre etc.
Observation interne: -> Tout organe a une fonction.
L'anatomie découvre toute créature comme un être organisé: chaque partie concourt à la survie du tout.
L'idée même de nature ( un tout harmonieux ) suppose 1 organisation où tout soit finalisé. Note sur le finalisme: Suppose un Dieu artisan ayant en son esprit l'idée d'un monde et informant la matière pour qu'elle corresponde a cette idée qui est donc la cause finale du monde.
Ainsi l'homme est la fin de l'enfance, comme l'arbre est la cause finale de la graine.
ENJEU DU PRINCIPE :
- Une chose existant en vain "sans raison d'être ", un agencement dont on devine la fonction mais qui ne remplirait pas cette fonction (des yeux sur un poisson des profondeurs) sont incompréhensible dans un système des fins.
- Seul le principe de finalité peut nous faire comprendre quelque chose à la nature : (l'investigation biologique se demande encore quelle peut être la fonction de telle ou tel chromosome)
L'exception d'un organe sans raison ruinerait ce principe et laisserait dans l'indétermination désolante.
- " Utilité " de ce principe pour la compréhension de l'histoire:
En présence d'un organe ou d'une fonction non employée ou incomplètement développée il est préférable de chercher sa fin plutôt que d'affirmer qu'elle n'a aucune finalité.
APPLICATION DU PRINCIPE A L HOMME
Toute les dispositions de l'homme devraient pouvoir être développées.
PROPOSITION 2
ENONCE D'UNE CONTRADICTION ET SES CONSEQUENCES
Une espèce entre en contradiction avec le système téléologique de la nature: l'homme car une disposition chez l'homme ne reçoit pas son complet développement: la raison. Cf. l'observation dans introduction: " vanité puérile, méchanceté, égoïsme, contraire du comportement d'un citoyen raisonnable.
2 solutions :
- Exception au principe téléologique,
- ou le développement complet de cette disposition n'est pas reçu dans l'individu mais dans l'espèce.
EXPLICATION: OPPOSITION DE LA RAISON A L'INSTINCT
La raison est un pouvoir particulier
N'est pas une capacité organique supplémentaire , un instinct spécial.
La raisonne emploie les forces dont l'homme dispose à d'autres fins que celles strictement prévues par la nature.
L'instinct naturel fixe des règles et des desseins pour l'usage des forces -> L'agilité d'un animal à pour fin de pouvoir se sauver, son habileté a pour fin le fait de se nourrir( singe et noix)
La raison permet d'étendre ces desseins, elle permet à l'homme d'employer se forces à des fins que la nature n'a pas prévu.
=> l'homme a le pouvoir de se donner à lui-même des fins.# l'animal, lui, a seulement les fins que la nature a prévu pour lui.
=> "pas de limite pour" l'homme.
Mode d'exercice de ce pouvoir qu'est la raison:
- Se développe par exercice:
- L'instinct n'a pas à être cultivé il permet à l'animal d'être parfaitement ce qu'il a à être => un animal adulte a atteint la plus grande perfection dont sa nature était capable:( On ne peut demander à un Tigre d'être plus tigre; on peut toujours demander à un homme d'être plus humain.)
- Au contraire la raison a besoin d'autre chose que d'une simple croissance automatique, elle a besoin d'essais répétés, d'exercice: Une raison qu'on n'exerce pas reste une faculté non développée, morte " l'intelligence ne s'use que si on ne s'en sert pas "
Instruire: Confrontation aux résultats des exercices antérieurs de la raison.
STATUT DE LA PROPOSITION
La proposition est celle d'un progrès.
Il ne s'agit pas cependant de caractériser ce que l'homme a fait jusqu'à présent
Tout progrès n'est pas positif , on dit aussi qu'une maladie progresse.
L'idée est à entendre au sens de ce qui oriente l'effort de l'homme ( ^= même sens qu'une idée théorique oriente la recherche du chercheur.) Cf. l'idée de la justice qui n'est pas descriptive mais oriente le légal.
- Légitimité de cette exigence:
- Son contraire impliquerait 1 vanité de nos dispositions:
- La raison serait une disposition sans raison d'être, absurde.
Absence de sens pour la raison => destruction des principes pratiques (= déterminent ce que l'on doit se donner pour fin, ce que l'on doit faire.)
- Sans l'idée de progrès aucune tentative ne serait sensée, aucun homme n'essaierait de construire ce qu'il ne penserait pas comme important " pour l'avenir "
- Autre conséquence: Injustice de la nature: l'homme serait l'absurde exception.
=> L'homme doit se fixer comme but, avoir pour idée, une humanité libre et raisonnable. Cette idée doit orienter le progrès pour que l'action humaine ait un sens et que l'on comprenne l'histoire et la nature.
PROPOSITION 3
Plan du raisonnement
- La nature n'a pourvu qu'à la possibilité interne de survie
- La nature veut cependant quelque chose pour l'homme :
La nature a prévu une fin pour l'homme et les moyens de réaliser cette fin.( Cf. proposition 1)
- Il y a donc une signification positive à cette préoccupation minimale de la nature ( ni hasard ni manque )
- Signification positive de l'absence: Volonté que l'homme pallie lui même à cette absence. La nature n'a pas abandonné l'homme, elle l'a destiné à l'autonomie.
- Conséquence: Il doit se créer sa félicité et sa perfection contrairement aux autres créatures dont la perfection est l'oeuvre de la nature.
- Le moyen de cette auto création est la raison.
La non prodigalité de la nature: Ce qu'elle signifie.
Reprise du principe: Tout organe a une fin. Non prodigalité de la nature:
La nature prévoit une fin pour tous les moyens, inversement elle n'emploie que les moyens
nécessaires pour atteindre cette fin, pas de profusion de moyens.
=> Tout moyen qu'emploie la nature est le signe d'une fin.
=> La raison et la liberté du vouloir (moyens) sont le signe d'une fin ( Cf.: Indiquait )
Remarque: la liberté du vouloir se fonde sur la raison
En effet être libre c'est choisir soi-même la fin à poursuivre.
Or ce qui permet d'examiner quelle fin on veut poursuivre, et d'étendre les moyens donné par la nature à des fins non données par elle ( cf. Prop.2 ) c'est la raison: la raison est le pouvoir de se donner à soi même des fins.
Donc la liberté du vouloir se fonde sur la raison.
La possession par l'homme de la raison et de la liberté est signe:
signe qu'il doit se gouverner lui même:
- Qu'il ne doit pas posséder un instinct qui, de l'intérieur l'orienterait vers ce qu'il devrait être.
- Qu'il ne devait pas posséder une connaissance venue de l'extérieur sur laquelle il puisse fonder les règle de son action.
Ce que l'homme a à faire en fonction de cette particularité qui consiste à définir lui même ce qu'il a à faire:
Réponse: La disposition technique.
L'homme doit d'abord subvenir à ses besoins:
La nature n'a pas prévu pour lui d'instinct ou d'organes suffisants pour y pourvoir:
l'homme est nu Référence au mythe du Protagoras:
Conception de l'homme d'après le mythe: la raison n'est qu'un palliatif à un manque, l'homme est un être manqué.
- Opposition de Kant: Dieu n'est pas distrait il y a une raison à cette absence.
La fin de la nature
Comme si.
- Signe d'une comparaison avec une volonté supérieure à l'origine de la pauvre dotation de l'homme. Semble un procédé gnoséologique. La fin supposée de cette volonté supposée: non pas le bonheur de l'homme mais sa valeur morale.
- En fonction du principe de l'application des moyens aux fins, un instinct aurait été beaucoup plus approprié comme moyen pour permettre le bonheur de l'homme.
=> La raison ne nous est pas donnée principalement pour atteindre le bonheur.
Elle a cependant une influence sur notre volonté, elle nous permet de déterminer notre action ( on se demande ce que l'on va faire, on raisonne sur notre action )
La raison ne détermine pas notre volonté par une fin qui lui serait extérieure, elle la détermine de l'intérieur comme volonté bonne .
N'est pas destinée à répondre à la question que dois-je faire pour être heureux ( un instinct permettrait d'atteindre le bonheur beaucoup plus avantageusement)
Elle est destinée à répondre à la question "Que dois-je faire ?" " Quel est mon devoir ? "
Ainsi l'homme se rend digne d'être heureux.
LE SACRIFICE DES GENERATIONS
Un fait: Le sacrifice des générations
Qualification de ce fait comme étrange, mystérieux.
Mystérieux parce qu'il représente une injustice Certains sont sacrifiés à la félicité de leurs descendants?
Kant ne résout pas cette contradiction entre la fin ( une humanité juste ) et les moyens ( le sacrifice injuste du bonheur des uns au bonheur des autres.).Cela reste un mystère.
A prendre au sens religieux malgré la providence divine le mal existe, c'est un mystère. ( C'est un peu facile de répondre à une incohérence par un mystère ).
PROPOSITION IV
RAPPEL:
La nature a prévu un développement pour toute disposition .
L'homme a une raison
Cette raison ne peut atteindre son plein développement dans l'individu, elle l'atteint dans l'espèce.
La fin du Dvt ce sont des hommes dignes d'être heureux = le dvt complet de la raison.
Détermination du moyen.
L ANTAGONISME :
C'est ce que Kant nomme l'insociable sociabilité :2 forces :
- l'une qui pousse les hommes à s'unir.
- l'autre qui les pousse à ne tenir compte que d'eux mêmes et de leur propre intérêt.
Ces deux passions sont des inclinations c'est à dire des données de la nature. C' est le moyen qu'emploie la nature pour "mener à bien le développement de ses dispositions."
LES CONSEQUENCES DE CET ANTAGONISME;
Sur l'esprit de l'homme
Développement des passions
S'associer constitue pour l'homme un penchant i.e. une force qui le pousse à agir:
L'association est même nécessaire au développement de certaines de se passions: " l'ambition " l'instinct de domination sont impossibles sans les autres.
Il s'agit de trois passions où les autres sont nécessaires mais où tout est rapporté à soi :
- l'ambitieux veut tous les honneurs pour lui
- pareil pour l'instinct de domination et la cupidité;
( il s'agit bien de passion : de concentration de toute la valeur sur un seul objet )
Ces passions ne font pas seulement en elles mêmes mouvoir l'homme elles le font également mouvoir parce que chacun suppose chez les autres la même propension à ne penser qu'à lui même. C'est cela qui va être le moteur d'une concurrence impitoyable.
Conséquence positive: Les passions font mouvoir l'individu, elles l'arrachent au penchant premier de tout animal qui est la paresse: il faut un moteur pour que l'homme s'arrache à un
immobilisme naturel à tout animal. Ce moteur c'est la passion égoïste et la supposition de la résistance des autres conséquences de l'insociable sociabilité.
Effet des passions dans l'antagonisme : La discipline
Par la passion l'homme se discipline , il libère sa volonté du despotisme des désirs. Pour atteindre son but l'ambitieux va s'imposer une discipline, faire taire une partie de ses désirs, opérer des choix. Ainsi il se détache des fins que lui dicte la nature, il peut lui même se proposer des fins.
La discipline embryon de la morale
- Bien sûr la discipline n'est pas morale en elle même, elle se propose bien des fins mais inspirées par des impulsions et par une volonté égoïste
- Cependant " elle rend apte à des fins plus élevées que celles que peut proposer la nature." C.F.J: @ 83
Elle prépare an effet l'autonomie de l'homme parce qu'elle => un détachement par rapport aux fins que se propose la nature.
L'homme qui se donne une maxime (ex : ne jamais mélanger
travail et plaisir ) même si celle si n'est qu'un condition pour réaliser un but égoïste, pourra ensuite appliquer sa raison à cette maxime et la considérer ou non comme un principe pratique
possible
- Ainsi l'égoïsme humanise l'homme, le fait sortir de
l'animalité.
Conséquences sociales
L'égoïsme et l'antagonisme des hommes les pousse à se constituer des lois Accord "pathologiquement extorqué "parce qu'il vient du pathos des hommes, de leur passions, de ce qui est passif en eux, pas de leur volonté active de former une société et de se donner à eux mêmes des lois. Ce simple accord peut, avec la capacité à se donner des fins et à se forger des maximes (= grossière disposition morale) se convertir en un tout moral puisque l'homme apprendra à forger des lois non plus seulement pour lui même mais pour tous.
REFLEXION SUR L INSOCIABLE SOCIABILITE
Elle est mauvaise en elle même mais interrogation sur son absence.
Conséquence de son absence : le bonheur ( la concorde )
problème de ce bonheur ? -> Il n'a aucune valeur Ce qui donne une valeur: Réaliser la fin de la création pour l'homme : le développement complet de sa raison. sans une nature raisonnable qui se donne des fins, rien n'a de sens car personne ne lui en donne.
Vivant dans la concorde le sens de l'humanité = celui d'un troupeau de mouton.
2 contradictions entre ce que veut l'homme et ce que veut la nature vont pousser l'homme à agir:
" L'homme veut la concorde, la nature veut la discorde." Elle ne veut pas que la concorde entre les hommes soit celle d'une simple communauté grégaire, elle veut qu'elle soit le résultat de leur volonté libre. Les passions, notre égoïsme et nos antagonismes, nous poussent à
nous réveiller et à faire effort pour vivre ensemble.
L'homme veut la commodité = il veut "bien vivre" la nature le lui refuse, non pour que l'homme vive mal mais pour qu'un vie aisée soit son oeuvre. Surtout le travail élève: l'homme croit simplement travailler pour accroître son bien être, , mais par là la nature le discipline et le libère de ses inclinations, lui apprend à envisager un but et à s'efforcer de l'atteindre. Cette "grossière disposition au discernement moral" pourra se transformer en principes pratiques déterminés (puisque l'homme peut tendre vers un but , il pourra ensuite déterminer ce but , non plus par ses passions mais par sa raison)
Statut des passions et du mal
Dans l'introduction le mal était une objection à la providence.
Maintenant le mal, l'égoïsme et les passions sont les moyens de la providence pour que l'homme réalise la fin qui est la sienne: "remercions la providence pour vanité, appétit de possession, de
domination";
Ces mots tirent l'homme de son sommeil et cette méchanceté le prépare en tant qu'espèce à une dignité..
Devons nous dire pour autant que la nature est responsable de la méchanceté ?
Non ce que veut la nature c'est que nous atteignions la fin qui est la notre: que nous nous déterminions en fonction de principes pratiques déterminés.
Cependant la bonté de la providence est telle qu'elle va réaliser la fin qu'elle a prévue pour l'homme même si celui ci fait un mauvais usage de sa "disposition au discernement moral" s'il se
donne des fins égoïstes il apprend tout de même par là à se donner des fins.
CINQUIEME PROPOSITION
Toutes les rivalités entre les hommes est un moyen de leur développement : de leur culture et leur discipline.
Ces rivalités ne peuvent jouer qu'au sein d'un état.
=> Une société est nécessaire au Dvt de l'homme, l'homme ne peut s'épanouir qu'au sein de l'état
LES CONDITIONS DE L EPANOUISSEMENT:
Condition 1 un maximum de liberté :
= un maximum de concurrence . Cf. proposition IV la concurrence et le déchaînement des passions est le moyen employé par la nature pour cultiver l'homme.
Condition 2: Garanties pour les limites de cette liberté.
Le problème de l'insociabilité est qu'il risque toujours de mettre en péril la société.
Aussi , pour même que les combats soient possibles dans l'arène, il faut que l'arène soit résiste .Les passions et leur libre cours ne peut avoir d'effet positifs que si elles se développent dans une société stable: i.e. que la force de l'état dépasse toujours celle de tout autre groupe ou de toute autre individu.
LA SOCIETE JUSTE
Kant pense un progrès automatique du droit : Par le jeu d'un équilibre des forces les hommes vont s'imposer un certain nombre de règles.
Les lois ne sont pas l'effet d'une volonté positive des hommes elles sont d'abord la condition au développement des passions, a la concurrence de ce développement: C'est pour cela que les lois sont dites extérieures: elles ne résultent pas d'une volonté intérieure des hommes, de leur prise de conscience de la valeur de la justice, elles résultent de la seule prise de conscience de
la nécessité vitale de se constituer des règles de vie commune:
Les hommes ne font pas des lois pour protéger la propriété car ils pensent que l'on doit respecter l'homme dans sa propriété, mais parce qu'ils veulent assurer leur protection et que la propriété est un cadre juridique qui va leur permettre d'assouvir leur instinct de possession
Cependant il ne va pas moins en résulter des lois justes concernant la protection de la propriété.
ORIGINE DE LA SOCIETE.
La société naît dans la violence et la plus grande violence: Seule la détresse peut être à l'origine de la société: Dans la crainte et la terreur les hommes se rendent compte qu'ils ne
peuvent réaliser leur fins égoïstes ni leur inclinations. Même chose que pour Hobbes: l'homme est un loup pour l'homme. A ce niveau rien n'est possible et l'humanité s'auto- détruirait ou stagnerait. D'où nécessité d'un accord minimal.
C'est donc bien la nature qui , par le jeu des passions extorque à l'homme la justice.
EXPLICATION METAPHORIQUE
La métaphore explique comment Kant parvient à penser le progrès de l'humanité comme relevant d'une fin voulue par la nature et se produisant selon un mécanisme naturel.
Il n'y a pas de différence entre le principe qui fait croître qui fait croître un arbre isolé et un arbre au milieu d'une forêt mais le e fait de croître en commun produit leur élévation.
Même chose pour l'homme: isolés leurs dispositions naturelles ne se développent pas . Les hommes sont contraints par leur inclination sociable à vivre en commun et contraints par leur
insociabilité à se combattre. Cette double force les pousse à s'élever, elle leur donne une éducation en leur imposant des règles de droit et de discipline comme la forêt donne sa
rectitude aux arbres.
C'est donc bien comme si l'homme avait, dans le jeu naturel de ses passions égoïstes au sein d'une société, un tuteur qui l'élève.
PROPOSITION VI
Première phrase: 2 idées :1 l'homme est un animal
2 Nécessité: celle d'avoir un maître
L'homme est le seul animal qui ait besoin d'un maître Why ?
Un animal est parfaitement tout ce qu'il peut-être par ses seuls instincts, il n'a pas besoin d'être dirigé ou même éduqué pour devenir ce qu'il a à être.
L'homme lui est double: a la fois être raisonnable et animal égoïste Sa nature raisonnable se manifeste dans la loi, sa nature animale se manifeste dans la volonté de faire exception à la loi. Cf. l'immoralité et le mal : le mal c'est toujours l'exception, affirmer une loi universelle et se permettre sa transgression uniquement pour soi.
=> De lui même l'homme n'a pas le réflexe d'obéir a la loi à ce qui est souhaitable pour tous il sait ce qu'il doit faire mais a tendance à préférer son intérêt particulier => il a besoin d'un maître.
Attention le maître n'est pas comme le maître du chien qui commande ce qu'il veut il doit, pour être un vrai maître, simplement obliger l'homme à faire ce qu'il doit vouloir.
Difficulté: Comment trouver un homme qui soit un maître si tout homme a besoin d'un maître Le problème semble insoluble.
Proposition VII
ETAT DE NATURE ENTRE LES H HOMMES ET LES ETATS
- // entre relation entre les hommes et relation entre les états.
Kant a parlé dans les 6 1ères prop. de la nécessité de former une société avec des lois parce que l'état de nature était invivable pour les hommes.
Mais la situation entre les états n'est pas meilleure: L'insociabilité qui s'exerçait entre les hommes va désormais s'exercer entre les états. ainsi la nature va une fois de plus " utiliser l'incompatibilité entre les hommes comme un moyen." Quel est pour la providence le moyen de la paix ? : la guerre
La guerre
La guerre n'est-elle insupportable qu'en elle même ? Non le goût des hommes pour la puissance est telle qu'aucun exemple de violence n'est tel qu'il pourrait le stopper. Mais la guerre est aussi insupportable en temps de paix: elle ruine de l'intérieur les forces d'un état: les investissements militaires corrompent la plupart des économies, ( modernisme d'un tel propos.)
Les états choisiront un jour la paix et la négociation, non parce qu'ils deviendront raisonnable ou que leur soif de puissance
s'apaisera mais parce qu'ils n'auront pas le choix.
Intervention de la providence
Comme pour la société civile extorqué à l'homme par la nature, malgré sa méchanceté, la nature va extorquer la paix à l'homme, même au travers de ses guerres : Ne veut pas dire que la providence choisit la guerre, veut simplement dire que la nature nous conduira à la sagesse même par le biais d'une folie dont nous portons l'entière responsabilité.
LA SOCIETE DES NATIONS
Actuellement ce qui est garant de la sécurité d'un état c'est sa puissance, dans les conflits c'est la force qui tranche. Si les états reconnaissaient un droit international et l'appliquaient de façon impartiale alors même le plus petit état aurait la garantie que son cas serait jugé en fonction d'une préoccupation de justice.
Sur quoi seraient fondées les lois ? là aussi sur l'accord des volontés i.e. sur la raison. Ainsi toute hiérarchie au sein d'une organisation cosmopolite n'est qu'une pale esquisse, Kant pense au foedus Amphyctionum, fédération grecque des états, ruinée par la rivalité entre Sparte et Athènes qui manoeuvraient toutes deux pour utiliser les petits états dans le conflit qui les engageait, le // avec l'O.N.U. est facile. (( Même chose en ce qui concerne l'économie: l'état de guerre économique n'est pas un état stable, c'est toujours un état de guerre, un état d'immaturité social qui doit être dépassé par un état de droit contrôlé par des lois. Lorsqu'une puissance décide de la nature et du prix de la production d'un autre état, lorsqu'elle maintient des taux d'intérêt élevés pour favoriser la spéculation ou qu'elle énonce la politique fiscale par le chantage à la délocalisation, il s'agit de manoeuvre de guerre qui ne peuvent mener qu'au malheur.)
Ainsi l'établissement d'une société des nations ne sera pas l'effet de la sagesse humaine mais sera l'effet du jeu de forces qui cause les guerres.
4 Maintenant peut-on croire que le hasard seul puisse produire un tel mécanisme ou doit on admettre qu'il correspond à une fin voulue par la providence ?
Hypothèse du hasard: Kant ne la rejette pas, il est possible qu'a force de tenter des combinaisons fragile on tombe sur une qui permette de se maintenir
Hypothèse de la finalité: Elle, elle permet de comprendre l'histoire comme la manifestation d'une finalité:
- La nature démunit l'homme à l'état sauvage pour l'obliger à inventer des techniques,
- l'insociable sociabilité;, ses passions elles mêmes le poussent à se discipliner et à se créer n cadre pour développer ses passions
- même chose au niveau des états: la ruine intérieure provoquée par la guerre les poussera à choisir un système de société internationale.
Hypothèse de la décadence
Revient à la première hypothèse: si l'histoire évolue au hasard rien ne garantit le progrès, nos civilisations peuvent très bien être aussi mortelles que celles de Rome ou d'Athènes
Donc seule la finalité confère un sens à l'histoire comme seule elle confère un sens à l'existence des individus.
Résumé des résultats antérieures. // répété de la situation à l'état de guerre permanent entre les
individus et état de guerre permanent entre les états.
Ambivalence de la guerre: d'un côté elle "gêne le complet développement des dispositions ".
Mais ce malheur même est une contrainte pour pousser les hommes à se donner des lois
Dans l'attente de cette association des états l'humanité endure les pires maux .
Allusion à Rousseau. Attention R. n'a jamais dit que la condition des sauvages était préférable absolument à l'état civil. Il a certes dit que l'homme pouvait être considéré plus heureux dans cet état que dans un mauvais état civil mais il a aussi rappelé que l'état civil était ce qui permettait à l'homme d'accéder à la véritable humanité.
IMMATURITE DE L ESPECE:
Dans l'état où nos sommes notre situation est invivable et nous aurions raison de préférer une situation de berger, ou de sauvage
CIVILISATION ET MORALITE
Il ne suffit pas d'être cultivé pour être moralisé. Même critique du luxe que chez Rousseau. Mais le luxe n'est pas critiqué ici dans le peu de bonheur qu'il apporte mais dans le peu de moralité qu'il représente.
La civilisation représente l'application de la moralité mais elle n'est aussi qu'un vernis de moralité ( honneur et bienséance ).
Vernis qui est mis en // avec l'effort réel vers lequel tendent les nations: la conquête violente.
Cette direction, cette volonté expansionniste, non seulement ne favorise pas l'accès à la moralité mais il empêche même les accès individuels à la moralité: Seul un travail de chaque communauté peut permettre un progrès moral
HUITIEME PROPOSITION
- Le millénarisme et sa signification
Origine doctrine religieuse qui promet l'avènement d'une ère nouvelle. cette doctrine suppose une connaissance de l'avenir, d'un avenir sans aucun rapport avec le passé, impossible à prévoir => un dépassement des limites de notre connaissance.
Or la philosophie de Kant rejette toute proposition qui ne respecte pas les limites de notre connaissance ( Démontrer l'existence de Dieu = délire )
Donc sur le plan de la connaissance le millénarisme est absurde. Cependant en tant qu'idée elle eut avoir une fin en elle même:
le fait d'espérer en un avenir meilleur peut motiver les actions morales des hommes.
En conséquence cette idée a un intérêt moral, pratique.
- Confrontation avec l'expérience: Limites de l'observation: Les données de l'observation ne peuvent être que très limitées par rapport à l'objet à étudier. Nous ne pouvons observer qu'une période alors que l'objet de la théorie de la finalité concerne l'ensemble de l'histoire.
Cependant: Comparaison avec l'astronomie: l'astronome ne possède que peu d'élément en ce qui concerne la révolution solaire: il ne possède que 2000 ans d'observation de son mouvement alors que le voyage solaire dure beaucoup plus.
Cependant avec ce peu d'observation ils ont pu déterminer la révolution solaire, comme un mathématicien peut avec une portion limitée de courbe déterminer la courbe toute entière.
Donc avec les principes de la téléologie et de la morale et le peu d'observation que peut réaliser l'histoire du XVIIIème siècle il est possible de conclure à la réalité du mouvement par lequel l'espèce humaine marche vers sa destination finale.
- Le XVIIIème siècle.
Essai pour reconnaître la finalité dans son siècle. Essor économique et social -> Le libéralisme. Attention le libéralisme n'a pas son principe dans l'idée de liberté, il a son principe dans les passions des hommes et dans leur avidité.
C'est en fonction de cette avidité que les princes développent la libre circulation des biens et des personnes ( et non pour des raisons morales.) Mais sans volonté de justice cette liberté va entraîner la libre circulation des idées ce qui rendra inévitable un progrès politique.
Ainsi par un simple mécanisme passionnel, par le seul développement de l'avidité se prépare une libération des peuples et la chute du despotisme.