LA VERITE
I/ EXISTENCE OU NON D’UNE VERITE ABSLOUE
A)le scepticisme
Refus de considérer quelque certitude que ce soit.
Contradiction des opinions. Montaigne« Et ne fut jamais au monde deux opinions pareilles, non plus que deux poils ou deux grains. Leur plus universelle qualité, c’est la diversité » Essais. II, ch.37
« j’ai connu que notre nature était un perpetuel changement et je n’ai pas changé d’opinion, et si j’en changeais je confirmerais mon opinion » Pascal
Conclusion des sceptiques : aucune vérité n’est absolument certaine
B) Le doute (Descartes)
Formule du doute « rejeter comme faux tout ce en quoi je pourrai imaginer le moindre doute »
Doute provisoire méthodique, volontaire provisoire hyperbolique
C) Mise en œuvre du doute
Conclusion « je pense, je suis, cette proposition est vraie toutes les fois que je la prononce ou que je la conçois en mon esprit ». Descartes.
II LES VERITES CONCERNANT LE SUJET
A) Croyance en la simplicité du sujet.
L’expression : « j’ai changé » montre que l’on croit avoir des changements accessoire, mais que l’on a aussi une « vraie nature », qui elle ne change pas.
B) Mise en doute de la constance du sujet
· Le sujet n’est pas inné, le je donne toute sa dignité à l’enfant : « auparavant il se sentait, maintenant il se pense » Kant.
- Il n’est pas non plus définitif : La démence sénile
C) Le sujet fracturé, difficulté d’obtenir une vérité sur moi.
1) La dualité du sujet
· Constat : Pas identité, « L’homme, parce qu’il est esprit, a une double existence » Hegel
· Signe . « l’homme ne veut jamais rester tel que la nature l’a fait » Hegel.
2) L’affirmation d’une unité comme mensonge à soi.
L’expression « je suis ce que je suis » n’apparaît que comme une excuse, une mauvaise foi.
En effet celui qui prend conscience de lui-même « n’est pas ce qu’il est » comme le dit Sartre, parce qu’il se voit être et peut donc changer ce qu’il est.
D) Ce qui peut me dire une vérité sur moi
- Mes actes, mais ils me disent surtout ce que j’ai été
- Mes connaissances « savoir ce qu’on est c’est savoir ce qu’on sait et ce qu’on ne sait pas » Platon
- La psychologie
- Les autres « Pour connaître une vérité sur moi il faut que je passe par l’autre » Sartre.
- Cette structure a un aspect bénéfique : Reconnaissance spontanée de l’autre
III LES VERITES UNIVERSELLES ET OBJECTIVES
A) Les vérités logiques
Universelle mais stérile, c’est « l’accord de l’esprit avec lui-même » Alain
B) Les mathématiques
Fondées sur des évidences premières indémontrables
C) Les sciences
Il y a des faits scientifiques, mais l’explication des faits est sans cesse précisée par de nouvelles théories.
IV LA VALEUR DE LA VERITE
A) La valeur de la véracité
A considérer dans son rapport au bonheur. Pour la valeur du mensonge en politique penser à l'exemple de l'attentat terroriste dans les séries.
B) Valeur de la vérité en elle-même
Pas de lien entre vérité et bonheur. La mortalité.
Nécessité de la vérité pour la dignité « L’homme est un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser, une vapeur, une goutte d’eau suffit. Mais, quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, car il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien. » Pascal 347